À l’heure actuelle, seulement un petit pourcentage des matériaux utilisés dans notre économie est recyclé après leur emploi. Cet état des choses pèse lourdement sur l’environnement, car les matériaux non utilisés sont rejetés dans la nature d’une manière ou d’une autre. Tout ceci engendre de lourdes conséquences, par exemple le réchauffement climatique, la destruction de la biodiversité, la pollution et les catastrophes naturelles en tout genre. Conscients de ces problèmes, les États et les organisations environnementales ont pensé un nouveau procédé dont l’objectif est de réduire autant que possible les déchets et de promouvoir un usage durable des ressources humaines : c’est ce qu’on appelle l’économie circulaire.
Qu'est-ce que l'économie circulaire ?
Ces dernières années, le concept d’économie circulaire est de plus en plus utilisé dans les discours autour de la durabilité et de la transition énergétique. Par définition, l’économie circulaire désigne un modèle économique qui vise à réduire la consommation des ressources naturelles ou des matières premières, à minimiser la production des déchets et à promouvoir une démarche écologique plus responsable. Cette approche repose sur plusieurs piliers :
- La conception circulaire ou éco-conception
- L’économie de la fonctionnalité
- La consommation durable
- L’écologie industrielle et territoriale
- La réutilisation et la réparation
- Le recyclage et la valorisation des déchets
- La coopération et l’écosystème d’entreprise.
Contrairement à l’économie linéaire qui suit un schéma de « prendre, fabriquer et jeter », l’économie circulaire est une boucle fermée.
L’économie circulaire favorise la durabilité.
L’économie circulaire possède de nombreux avantages, dont la durabilité. Ici, les produits et les matériaux sont régénérés autant que possible afin de réduire l’utilisation des ressources naturelles. Ainsi, lorsqu’un produit arrive en fin de vie, il est recyclé et transformé en un nouveau produit prêt à être utilisé.
Comment mettre en place une démarche d'économie circulaire ?
À titre d’exemple, voici quelques étapes à suivre pour mettre en place une démarche d’économie circulaire en entreprise :
- Commencer une stratégie d’achat circulaire : dans ce document, on retrouvera les objectifs et les engagements pris par l’entreprise en matière d’achat circulaire.
- Communiquer avec les parties prenantes : il est important d’échanges avec l’ensemble des parties prenantes afin d’échanger sur les enjeux de ce procédé.
- Repenser les besoins : dans sa nouvelle démarche, elle devra essentiellement utiliser les produits éco-conçus ou issus du réemploi dans le but d'éviter le gaspillage des ressources.
- Organiser la fin de vie des produits : pour respecter totalement les principes de l’économie circulaire, l’entreprise doit aussi anticiper la fin de vie de ses produits et services.
- Connaître les options circulaires sur le marché : le département responsable des achats doit se tenir informé des offres circulaires disponibles sur le marché actuel.
- Intégrer l’économie circulaire dans le cahier des charges : pour que la transformation soit plus effective, le cahier des charges doit tenir compte des changements engagés.
- Piloter les engagements : à l’aide des outils de suivi et d’évaluation, il faut s’assurer que les parties prenantes respectent les engagements circulaires dont elles ont été informées.
- Développer une démarche systémique : en dernier lieu, il faut intégrer le changement de façon durable.
La collaboration est essentielle.
Puisque l’économie circulaire est une affaire de tous, chaque acteur est prié d’apporter sa pierre à l’édifice. En effet, il est impossible pour le chef d’entreprise de mener seule la transition, tout le monde doit s’impliquer, tous les départements, tous les services et même les collaborateurs externes. C’est de cette manière que l’entreprise parviendra à changer les habitudes et à mettre en place une stratégie gagnante.
La loi AGEC : quel impact sur l'économie circulaire ?
La loi AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire) ou loi n°2020-105 du 10 février 2020 est un texte qui rassemble 130 articles. Cette loi vise à promouvoir la consommation plus responsable et favoriser l'adoption d'une économie circulaire. Ses objectifs sont les suivants :
- Sortir du plastique jetable
- Mieux informer les consommateurs sur les données environnementales liées à la consommation
- Lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire
- Lutter contre l’obsolescence programmée
- Mieux produire en utilisant des matériaux recyclés ou biosourcés
Depuis sa promotion, la loi agec a eu de nombreux effets positifs, notamment :
- Une meilleure traçabilité environnementale des produits afin de donner aux consommateurs une meilleure information sur les qualités environnementales de produits qu’ils utilisent.
- L’indice de réparabilité a été remplacé par l’indice de durabilité : les consommateurs sont tournés vers la réparation et l’utilisation des produits réparables.
La législation stimule l’innovation.
Avec la loi AGEC, la législation française stimule l’innovation et la création de nouvelles stratégies de préservation de l’environnement et des ressources naturelles. Chacun est concerné par cette démarche, les industriels tout comme les consommateurs. Les industriels sont appelés à fabriquer des produits innovants, qui répondent aux besoins des utilisateurs et respectent les principes de l’économie circulaire. De leur côté, les consommateurs sont priés d’adopter une démarche responsable quant à la gestion des déchets et au gaspillage.
Les acteurs clés de l’économie circulaire
Les acteurs clés de l’économie circulaire sont entre autres :
- Les institutions gouvernementales et les agences : il revient aux institutions gouvernementales d’instaurer un cadre législatif et réglementaire favorable à la mise en place de la démarche circulaire. En France, l’ADEME est la principale agence spécialisée qui propose des outils et des conseils pour faciliter la transition. À travers des programmes et des subventions, ces deux institutions soutiennent la mise en place des projets d’économie circulaire.
- Les consommateurs : ils ne sont pas en reste. Grâce à leurs choix et leurs habitudes d’achat, ils façonnent le marché. En se tournant vers des produits durables, recyclables ou encore réparables, ils soutiennent les entreprises dans leur démarche circulaire.
- Les organisations non gouvernementales et les associations : l’implication des associations et des ONG est désormais indispensable. Ces entités jouent un rôle crucial dans la sensibilisation, l’éducation et la promotion des pratiques responsables.
Les entreprises jouent un rôle central.
Les entreprises ont aussi un grand rôle à jouer pour que le changement soit effectif. De même que les producteurs, elles sont au centre de la transformation. Leurs modèles de production doivent favoriser la réduction des déchets. Toute entreprise consciente de ses responsabilités doit adopter une démarche d’éco-conception dans le but de réduire son empreinte écologique et de profiter des avantages économiques sous-jacents.
En définitive, passer à une économie circulaire permet de protéger l’environnement, de réduire la dépendance aux matières premières, de réduire les déchets et ses conséquences néfastes sur l’environnement. Pour que la transition soit effective, les gouvernements ont un grand rôle à jouer. Ils doivent mettre en place des lois et des législations qui soutiennent le changement.